Présent à Jakarta, Capital de la République d’Indonésie, dans le cadre de la 19e session de la Conférence de l’Union Parlementaire des États Membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (UPCI) qui se tient du 12 au 15 mai 2025, le Président de l’Assemblée nationale a, depuis la tribune de l’Union, fait une allocution, portant la voix de la Côte d’Ivoire sur les enjeux de paix, de développement durable et de solidarité avec les peuples en crise.



  Excellence Madame PUAN MAHARANI, Présidente du Conseil Représentatif du Peuple d’Indonésie ;
  Excellences Mesdames et Messieurs les Présidents de Parlement et chefs de délégations ;
  Monsieur Mouhamed KHOURAICHI NIASS, cher frère, Secrétaire General de l’UPCI,
  Honorables parlementaires,
  Distingués invités,
  Mesdames et Messieurs,

As- Salamu Aleykoum !

Je voudrais avant tout propos exprimer, au nom du peuple ivoirien avec à sa tête Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, ainsi que de l’ensemble des délégations à son Excellence Monsieur Prabowo SUBIANTO, Président de la République d’Indonésie, nos sincères remerciements et notre profonde gratitude, à son Gouvernement et au vaillant peuple d’Indonésie pour l’hospitalité et l’accueil chaleureux qui nous a été réservés dans cette magnifique ville de Jakarta.
J’associe à ces remerciements ma très chère sœur et Collègue, Son Excellence Madame PUAN MAHARANI, Présidente du Conseil Représentatif du Peuple d’Indonésie pour la très bonne organisation de cette 19ème Conférence de notre Union.
Honorables parlementaires, Chers Collègues,
Distingués Invités,
C’est avec une profonde émotion et un réel plaisir que je prends la parole à l’occasion de cette 19ème Conférence qui marque par ailleurs le 25e anniversaire de notre Union.
Je note qu’en un quart de siècle, nous avons patiemment construit une plateforme unique de dialogue, de solidarité et de coopération entre nos parlements et nos peuples. Ce parcours commun est le fruit de notre engagement collectif à faire rayonner notre organisation.
Honorables parlementaires, Chers Collègues,
Mesdames et Messieurs,

Je voudrais saisir la solennité de notre rencontre pour exprimer ma gratitude à mes pairs qui ont bien voulu me désigner à la présidence de notre Union à l’occasion de la 18ᵉ conférence qui s’est tenue du 02 au 05 mars 2024, à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Il me souvient de rappeler que lors de cette session, nous avons, à travers la « Déclaration d’Abidjan », fait entendre une voix unie, déterminée et solidaire face aux immenses défis auxquels notre Oumma et l’humanité toute entière font face.
Au cours de nos assises, nous avons su réaffirmer, avec force, notre attachement indéfectible à la cause palestinienne, notre engagement en faveur des valeurs de paix, de justice, de fraternité, ainsi que notre rejet catégorique de l’injustice, du génocide et de toutes les formes de haine.
Au-delà des questions sus-évoquées, conscients des menaces croissantes causées par le changement climatique, des tragédies engendrées par le terrorisme, des souffrances endurées par les réfugiés et des persécutions infligées aux minorités musulmanes, nous avons lancé un appel pressant à une mobilisation collective et responsable.
Mesdames et Messieurs,
Chers collègues,
Je voudrais rappeler que tout au long de notre mandat, nous avons œuvré ensemble avec détermination au renforcement d’un dialogue interparlementaire constructif au sein de notre Union. Nous avons su porter d’une voix commune sur la scène internationale la position de notre oumma sur les questions majeures qui nous concernent.
Ainsi, j’ai eu l’honneur de présider, dans un esprit de fraternité et de collaboration, les réunions de consultation organisées en marge des différentes sessions de l’Union Interparlementaire. Ces échanges ont permis, à chaque fois, de dégager des consensus sur le point d’urgence inscrit à l’ordre du jour.
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
Comme vous avez pu le constater durant mon mandat, le monde a été profondément secoué par une tragédie humaine d’une extrême gravité à travers la résurgence du conflit au Proche-Orient opposant la Palestine à l’Etat d’Israël avec de nombreuses conséquences subies par d’autres pays.
Face à cette épreuve, notre foi a commandé l’unité et notre responsabilité collective a appelé à l’action. Dans cette dynamique, beaucoup d’entre vous avez parcouru de nombreux pays pour en appeler à la paix. J’ai tenu plusieurs rencontres avec les Ambassadeurs des pays membres de notre Union accrédités en Côte d’Ivoire aux fins de requérir leurs avis et explorer les voies d’une désescalade durable.
Dans le cadre de la diplomatie parlementaire, j’ai également mis à profit mes missions dans plusieurs pays membres de notre Oumma ainsi qu’ailleurs dans le monde pour appeler à mettre fin à toute forme de violence sur les populations innocentes de la Palestine et particulier celles de Gaza. J’ai toujours réaffirmé, sans équivoque notre position commune à savoir que le pays frère de la Palestine a pleinement droit à l’existence en tant qu’Etat souverain.
Je m’associe et me félicite de toutes les initiatives entreprises au cours de l’année écoulée pour faire entendre la voix de la paix dans le monde, en Palestine, en Syrie, au Yémen, au Soudan.
En ce qui concerne la question du Conflit en Palestine, nous réaffirmons notre appel à la trêve, à la libération des prisonniers, des otages ainsi que le passage de l’aide humanitaire dans les territoires occupés.
Mesdames et Messieurs,
C’est également l’occasion de rappeler qu’il est plus qu’essentiel pour nous de répondre avec détermination, solidarité et efficacité à l’urgence humanitaire qui prévaut en ce moment dans la bande de Gaza. Face à cette tragédie nous ne devons pas nous lasser des appels à un cessez-le-feu, à l’ouverture de couloirs humanitaires et au respect des dispositions de la Charte des Nations Unies. Nous devons appeler à la reconnaissance pleine et entière de l’État de Palestine aux côtés de l’Etat d’Israël, seule voie vers une paix juste et durable au Proche-Orient.
Mesdames et Messieurs,
Distingués Invités
La 19ème Conférence de notre Union se tient dans un contexte mondial marqué par des crises politiques, institutionnelles, économiques, environnementales et sociales qui appellent à la résilience de nos États, c’est-à-dire leur capacité à absorber les chocs, à s’adapter et à rebondir.
C’est pourquoi, je me réjouis du thème retenu à savoir : « Une gouvernance efficace et des Institutions solides comme piliers de la résilience ».
En effet, face au nouvel ordre géostratégique qui se dessine, la résilience de nos Etats n’est plus une option, elle est une exigence. Cette résilience ne peut reposer que sur deux fondations essentielles à savoir : une gouvernance efficace et des Institutions solides.
Nous, parlementaires, devons nourrir ce grand espoir de l’avènement d’institutions solides incarnant la stabilité, la continuité et la légitimité de l’État. Plus que de simples paroles et exhortations, nous devons activement prendre notre part aux efforts de nos États pour la transformation de telles aspirations sociales en politiques publiques concrètes.
En notre qualité de parlementaires, garants de l’élaboration de cadres législatifs cohérents, équitables et efficaces, nous avons un rôle central à jouer.
Honorables parlementaires,
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs,

Je voudrais donc du haut de cette tribune lancer un vibrant appel au renforcement de nos relations économiques et commerciales quant aux mutations et enjeux actuels. Il nous faut donc non seulement diversifier nos partenaires économiques et commerciaux mais aussi et surtout encourager la coopération entre nos Etats de la Oumma.
Qu’il s’agisse de transfert de technologies, de partenariats pour l’agriculture durable ou d’infrastructures essentielles, nos pays ont tout à gagner à travailler ensemble dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant. Notre Union peut et doit être le catalyseur de cette solidarité agissante au-delà de notre diversité.
Pour ce faire, il nous faut participer activement aux grandes instances internationales, peser dans les débats sur la régulation financière et sur la réforme des institutions multilatérales.
C’est pourquoi, je voudrais me féliciter et saluer le rôle déterminant joué par certains États de notre Union, qui s’illustrent par leur engagement constant en faveur du règlement pacifique des crises dans le monde, en assumant avec responsabilité des fonctions de facilitation et de médiation.
Mesdames et Messieurs
Chers Collègues parlementaires
Au moment où je m’apprête à transmettre le flambeau de la présidence de notre Union à notre sœur et collègue, Madame PUAN MAHARANI, Présidente du Conseil Représentatif du Peuple d’Indonésie, je voudrais lui adresser mes vives et chaleureuses félicitations pour la confiance placée en elle et lui souhaiter plein succès dans l’accomplissement de ses nouvelles fonctions. Je reste convaincu que son mandat sera marqué par des avancées significatives, au service de l’idéal que nous portons tous.
Je ne saurais terminer mon propos sans avoir, en cette période de mai et à quelques jours du Hadj, une pensée pour nos frères de Gaza. J’en appelle donc à un cessez le feu immédiat pour permettre aux populations de la Palestine de passer un mois de Hadj et une excellente fête de l’Aïd El Kébir comme chacun d’entre nous.
Je voudrais renouveler mes sincères remerciements à chacun d’entre vous pour le soutien, la franche collaboration et la confiance témoignée durant mon mandat.
C’est sur cette note, que je transfère solennellement les charges de Président de notre Union à notre sœur et collègue Madame PUAN MAHARANI.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Salam Aleykoum Waramatoulaye Wabarakatou !